Lundi 16 janvier 2023 : Après un long voyage, les portes du car s’ouvrent dans un monde blanc, la température chute – 6° et la neige tombe abondamment ! Bienvenue à la 26ème édition du Festival International du Film de Comédie de l’Alpe d’Huez et à la 5ème participation du lycée Saint Pierre. Heureusement le rire réchauffe !
Après une installation rapide dans notre résidence, en route pour le Festival. Et c’est dans le froid des montagnes, en pleine tempête de neige que nous nous rendons au Palais des Congrès où se déroule la cérémonie d’ouverture. Accueil charmant des organisateurs, nous sommes attendus comme le loup blanc, grâce à nos professeurs, Véronique Roseau, professeur de français et responsable de l’enseignement de l’option cinéma et Sylvie Valz, enseignante documentaliste, qui avaient noué de nombreux contacts en amont.
Les lumières s’éteignent, les spots brillent et la cérémonie d’ouverture commence. Nous découvrons les 10 films en compétition et apercevons le jury présidé par la comédienne Karine Viard. Elle est épaulée par Camille Chamoux, Bérangère Krief, Antoine Bertrand et Stéphane Foenkinos qui auront la lourde tâche de décerner les différents prix. La décontraction est de rigueur et c’est équipé de moonboots, de blue-jeans et de gros polaires – température oblige – que leur jury vient saluer le public. Nous sommes loin des paillettes de Cannes.
Le film d’ouverture hors compétition Alibi.com 2 de Philippe Lacheau donne le ton de ce Festival empreint de bonne humeur et de rires. Les acteurs s’en donnent à coeur joie dans la recherche d’alibis pour se rendre présentables !
En 5 jours, nous avons pu assister à 12 longs-métrages, dont 9 films en compétition et avons participé à la journée jeunesse. Collégiens et lycéens de la région sont venus nous rejoindre pour assister à des ateliers où nous avons pu échanger avec les metteurs en scène et les acteurs, notamment Franck Dubosc qui joue le rôle principal dans le film 10 jours encore sans maman. L’histoire d’un père de famille dépassé par ses 4 enfants qu’il emmène aux sports d’hiver sans leur mère, film divertissant qui inaugurait la Journée Jeunesse !
Franck Dubosc s’est gentiment prêté au jeu des questions réponses qu’ont posées les élèves :
– Est-il facile de simuler l’amour paternel quand on joue avec des enfants qui ne sont pas les siens ?
– Non c’est difficile car avec les enfants et en particulier avec un petit de 5 ans, on ne peut pas tricher et refaire la scène indéfiniment. Mais je connaissais les enfants pour avoir déjà joué avec eux, et la version 2 du film a été plus facile à tourner de ce fait.
On sent que Franck Dubosc aime les enfants et apprécie énormément de tourner avec de jeunes, voire très jeunes acteurs. Il aime aussi beaucoup répondre aux nombreuses questions que lui posent les lycéens et les collégiens et se prête avec facétie au jeu des selfies. Bref, lycéens et enseignantes, sont aussi tombés sous le charme de cet acteur qui sait aussi très bien parler de la difficulté de faire rire.


Certains films nous ont enthousiasmés, comme :
Les petites victoires de Mélanie Auffret, avec Julia Piaton et Miche Blanc. Film très sensible qui raconte le quotidien d’une institutrice, maire de son village, qui se bat pour sa survie, au moment où elle accueille dans sa classe un nouvel élève un peu spécial qui ne sait ni lire, ni écrire, interprété par Michel Blanc. L’irruption d’un sexagénaire qui partage les leçons avec de petits écoliers est assez explosive. Ce film a reçu le prix du public et le prix spécial du jury.
La plus belle pour aller danser de Victoria Bedos, avec Brune Moulin et Philippe Katerine. Une jeune fille est le souffre-douleur de son collège. Elle se rend à une soirée déguisée en un jeune homme que tout le monde remarque et apprécie. Elle décide alors de s’inventer un double masculin, ce qui n’est pas du goût de son père. A noter la performance de la jeune actrice, particulièrement lumineuse qui a reçu le prix d’interprétation. Film émouvant qui nous a touchés.
A la belle étoile de Sébastien Tulard avec Riadh Belaïche. Yazid, jeune homme ballotté entre foyer et famille d’accueil, va devenir un maître incontesté de la pâtisserie, à force de volonté. Ce film inspiré d’une histoire vraie, par sa justesse nous a inspirés et il est porteur d’un formidable message d’espoir : il est toujours possible de réussir dans la vie !
Juste Ciel ! de Laurent Tirard avec Valérie Bonneton, Camille Chamoux, Guilaine Londez et Sidse Babett Knudsen. A la recherche de fonds, des religieuses participent à une course cycliste. A vous donner envie de pédaler « à fond la caisse ! »
Nous n’avons pu, hélas, assister à la projection du film 38°5 Quai des Orfèves, qui a été récompensé par le grand prix du Jury car il fallait déjà reprendre le chemin du retour.
Nous avons largement profité de la station de l’Alpe d’Huez qui après 3 jours de tempête de neige, s’est illuminée sous le soleil hivernal. 2 matinées libres nous ont permis de décompresser un peu et de nous oxygéner entre les projections qui s’enchainaient. L’Alpe d’Huez, station de sports d’hiver située à 1850 m d’altitude, est nichée sur un plateau face aux massifs des Grandes Rousses et de la Meije. Certains ont gouté aux joies de la luge, pendant que d’autres faisaient de gracieuses arabesques sur la patinoire. Et après, ces exercices physiques, nous avons fait honneur à la tartiflette et à la fondue servies par notre résidence.
Il n’était pas question de quitter le Festival sans une photo de groupe des Festivaliers. C’est sur la scène même du Festival que nous avons souri à l’objectif et joué le temps que crépitent les flashs, les stars des neiges.
Après avoir remballé nos souvenirs et nos bagages, c’est sous l’annonce encore d’une belle journée ensoleillée que nous avons quitté, à regret, l’Alpe d’Huez et son festival.
Adieu, l’Alpe d’Huez et son festival international du film de comédie ! Que de merveilleux souvenirs nous garderons et quelle chance avons-nous eu de pouvoir y participer !
Les Festivaliers du Lycée Saint Pierre, élèves de 1ère et terminale de l’option cinéma
Les professeurs accompagnateurs Sylvie Valz et Véronique Roseau